Le monde des Ebooks

À l’heure où le numérique est au cœur de la tendance, aucun secteur culturel ou économique ne semble devoir y échapper. C’est notamment le cas du monde de l’édition, du livre et de la presse. Avec l’avènement d’Internet et des révolutions technologiques, le livre numérique a vu le jour et si l’amour de « l’objet » livre et les habitudes ont retardé son décollage, aujourd’hui il séduit sans cesse de nouveaux lecteurs. Pour rappel, le livre numérique ou livre électronique renvoie à la fois au contenu (e-book), c’est-à-dire des textes numérisés, et au lecteur servant de support de lecture (les liseuses).

Le boom des ebooks au début des années 2000

Si les premiers formats de digitalisation sont apparus, comme avec le Pdf d’Adobe au début des années 90, on peut dire que c’est vraiment avec l’explosion d’Internet que les livres numériques ont commencé à connaître leur premier succès. Vers le début des années 2000, un clientèle potentielle croissante commence à avoir accès au web et aux nouvelles technologies. À cette époque déjà, plusieurs sont ceux qui pensent que le livre numérique deviendra une valeur sûre.

Il n’a pas fallu longtemps pour que la numérisation des documents ou d’autres textes deviennent monnaie courante. Des bibliothèques en ligne viennent aussi fleurir sur le Web. Tel est notamment le cas de Gallica, la Bibliothèque numérique de la BnF et de ses partenaires. Il s’agit d’un site dont la mise en ligne remonte en 1997, ce qui en fait un des tout premiers à croire dans le numérique et les e-books. A cette époque, on pense surtout archives et conservations, possibilité de rentre accessible certains patrimoines mais aussi de conserver les originaux dans de bonnes conditions, en proposant leur double numérique.

Des auteurs ont également commencé à publier des livres sur la toile. Mais celui qui a été considéré comme le précurseur est le célèbre écrivain américain Stephen King. Il est le premier auteur de best-sellers à s’aventurer dans le numérique. Vers mars 2000, il décide d’auto-publier son roman « The Plant » seulement sur Internet. Ce n’est qu’après que les autres emboitent ses pas.

D’innombrables e-books disponibles en ligne

Aujourd’hui, il est possible de trouver en ligne des millions d’ouvrages numérisés. Que ce soient des œuvres classiques ou récents, chacun peut trouver son e-book favori sur Internet. Fictions, bio témoignages, guides, etc. ce n’est pas le choix qui manque. En quelques clics seulement, chacun peut accéder à ses livres numériques et genres préférés. Hélas, il faut le dire, cette accessibilité du média qui est allée de paire avec de nouvelles formes de piratage culturel, ont aussi vu se développer de nombreux sites illégaux. Pour monter leur audience et grapiller des visiteurs, ces derniers offrent gratuitement des ebooks qui ne sont pas dans le domaine public et que leurs auteurs ont sué à produire. Il est déplorable de constater qu’à l’image de nombreux secteurs de la culture, musique, cinéma, littérature, les modèles économiques se sont souvent trouvés fragilisés par les technologies. Aujourd’hui, les notions d’œuvre et d’auteur sont galvaudés.

Edition traditionnelle contre autoédition

D’un point de vue du volume d’ouvrages en ligne, l’offre e-book est aussi continuellement en hausse. Et pour cause, tout le monde peut actuellement faire de l’autopublication. Nombreux sont les auteurs se tournant vers cette pratique étant donné les difficultés rencontrées pour signer un contrat avec une maison d’édition. Le livre est un produit. S’il se vend moins, les libraires deviennent frileux et réticents à prendre des risques sur de nouveaux auteurs. Ils veulent des best Sellers qui se vendent. De fait, les maisons d’éditions suivent et restreignent les circuits alors qu’elles se trouvent, dans le même temps, inondées d’ouvrages de personnes ayant l’intention de devenir des auteurs. Comment lire plus de 1000 ouvrages de prétendants par mois pour les plus grandes d’entre elles ?

Du coup, le serpent se mort la queue. On ne donne plus autant de chance aux nouveaux auteurs et on peste quand ils se tournent vers la vente en ligne et le monde des ebook ou quand les acteurs du numérique inondent le marché web d’un nombre toujours plus croissant de livres. Qui plus est, l’auto-édition offre de multiples avantages. Parmi tant d’autres, pas de ligne éditoriale à respecter, entière propriété des droits d’auteurs, aucun délai à respecter, etc… Bien sûr, si on pense y trouver un eldorado, on y trouvera souvent une bonne dose de mirages.

Faire le tri…

Cette offre florissante des ebooks est parfois un casse-tête pour les lecteurs et une aubaine pour certains arnaqueurs. Pour le dire autrement, la qualité n’est pas toujours, ni tout le temps au rendez-vous et la largeur de l’offre ne va pas toujours en faveur du lecteur. Puisque que chacun peut s’auto-publier, des personnes peu scrupuleuses s’immiscent pour proposer des e-book guides destinés à faire des coups marketing et sans contenu. Pas cher certes, mais sans valeur…

Sans même aller jusque là, ce n’est pas par hasard que le couple auteur/éditeur fonctionnait dans la chaîne traditionnelle. Népotisme mis à part, un regard sur le marché, sa réalité, mais aussi sur la qualité éditoriale y était à l’œuvre : alors, s’il fermait sans doute le marché, par les choix qu’il devait faire au regard des coûts et des risques financiers (un livre papier coûte bien plus à produire qu’un epub) l’éditeur était aussi celui qui garantissait, au lecteur, un certain niveau de qualité de productions littéraires ou livresques. L’inflation de l’autopublication ajoutée à toutes les arnaques de l’édition à compte d’auteurs (où une société se prétend éditeur mais est plutôt une entité purement commerciale, représentant d’un imprimeur ou vitrine de services littéraires) a indéniablement changé le monde du livre.

C’est un peu pour toutes ces raisons que vous avons créé lecteursencolere.com. Sur ce site, nous décortiquons le monde des e-books pour vous permettre de faire le tri et de mieux vous orienter dans le monde des livres numériques.